Monday, June 13, 2011

Pentecôte

poètes distraits, décrivez
la respiration impitoyable, imperceptible
dans cette forêt vierge d’herbe et d’absence de pensée
je décris ce qui me fait peur et pourrait m’absorber
ce qui pourrait m’absorber, je le décris
dormir comme un poil épais comme un arbre
oui, je vais vivre libre et voyager
et les gens me suivront comme des apôtres dans ma vieillesse et ma liberté
le monde est né vieux, je me disais en regardant la fraîcheur du printemps
le froid venait à moi comme une bête, comme une bête comme un ours
on avait suivi la rivière, on avait suivi la rivière…
la corruption de la nature, l’innocence de la nature
les dragons attaquent en été les éléphants
ce que les hommes ont créé est plus beau et terriblement beau
ils ont créé la vache dans le pré
l’aristocratie populaire des oiseaux
des livres qu’ils ne savent pas écrire
un Etat qui ne soit pas gênant

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