« Pourquoi disons-nous quelque chose plutôt que rien ? »

« Dieu lui-même considère chacun d’entre nous comme un interlocuteur à part entière et veut bien entendre nos histoires. Si notre petite personne peut intéresser Dieu, pourquoi n’intéresserait-elle pas nos semblables ? »






« Il existe une analogie entre cette position qui est la mienne lorsque j’écris et la situation du voyageur. Dans un pays qu’il découvre, le voyageur, qui bientôt doit repartir, n’a guère la possibilité de pénétrer la réalité ; il reste à la surface des choses. En revanche, sur cette terre inconnue, il est particulièrement réceptif à tous les signes qui lui permettront de se repérer. A cela s’ajoute que ce voyageur n’est plus tout à fait lui-même ; il doit oublier ses habitudes et il est loin de ses attaches. Mais ses réactions aux sollicitations de son nouvel environnement sont d’autant plus aiguës. On pourrait dire qu’il s’oublie lui-même pour être attentif à ce qui se passe en lui. Disons que j’écris pour partager avec d’autres des impressions de voyage. »