La Question de l'amour

Aimer, dans ce pays comme une île. Il y a le livre et le nuage, la vue. La perspective, demain, de découvrir « l’arrière pays ». (Ce n’est sûrement pas comme ça qu’ils le disent, ici.) Ce soir, rencontre d’une certaine population par le biais d’une représentation. Phrase curieuse, toute d’imagination, dont on ne sait rien. A Montpellier, je n’ai rencontré personne (ou presque, l’impression). Il s’agit là de renverser la vapeur… Michel Houellebecq parle dans son livre doux* d’une femme qui n’a jamais aimé et qui n’aimera probablement personne de toute sa vie… C’est toute la question. On peut vivre sans aimer. Ce n’est pas donné… Il écrit : « A quoi comparer Dieu ? D’abord, évidemment, à la chatte des femmes ; mais aussi, peut-être, aux vapeurs d’un hammam. A quelque chose de toute façon dans lequel l’esprit puisse devenir possible, parce que le corps est saturé de contentement et de plaisir, et que toute inquiétude est abolie. » Contentons-nous de contentement. Nous avançons en tâtonnant sous ciel et terre, l’avion longe la mer, il est énorme comme un cargo, il dessine une ligne quasiment droite, une nouvelle ligne de l’horizon. Il déverse et il charge…



* Doux comme une bande-dessinée.