L'Aide de Christophe Wavelet
Christophe,
Juste un mot pour te remercier, ce que je n'ai pas fait dans le programme (restons discrets) : j'ai utilisé certaines mélodies françaises sublimes que tu m'avais choisies, j'ai utilisé aussi le récit de Céleste Albaret que tu m'avais fait connaître. Nous avons fait deux spectacles, l'un sur la vie, avec des comédiens de choix... L'autre sur la mort avec l'absence des comédiens de choix... Enfin, sur la mort... sur la vie, aussi, je caricature, tu connais la plus belle phrase que Duras ait écrite de toute son œuvre (selon elle) ? « On est où ici ? – Ici, c'est S.Thala jusqu'à la rivière. – Et après la rivière ? – Après la rivière, c'est encore S. Thala. » Je cite de mémoire, ça doit être dans L'Amour ou dans La Femme du Gange... C'était, selon elle, ce qu'elle avait écrit de plus beau (au moins le jour où elle me l'a dit).
C'est Benoît Pelé qui s'est occupé de mixer toutes ces merveilles... Un artiste, lui aussi, exceptionnel (qui vit à Bruxelles). Il a été étonné que je lui propose, pour le deuxième programme, un espace de son et de lumière seuls (la lumière naturelle d'après-midi d'hiver mélangée de quelques fumées et rares projecteurs), sans aucun acteur en vue, de cinquante minute (ensuite apparaissait mon père). Mais, comme l'a dit si bien Fanny Ardant, ma nouvelle idole : « On ne pousse que ceux qui sont au bord du précipice. » Il en a été non seulement capable, mais c'est évidemment parce que c'était lui que j'ai pu en avoir l'idée et l'ambition.
Merci à toi de m'avoir poussé un peu dans le sublime !
Yves-Noël
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