Sunday, February 19, 2012

Révolution




« Le genre humain en vacance se promène dans la rue, débarrassé de ses pédagogues, rentré pour un moment dans l’état de nature, et ne recommençant à sentir la nécessité du frein social, que lorsqu’il porte le joug des nouveaux tyrans enfantés par la licence. »

Je lis Chateaubriand. Il parle de la Révolution française. « Les moments de crise produisent un redoublement de vie chez les hommes. Dans une société qui se dissout et se recompose, etc. » Me revient l'image de l'homme de la Bastille, que citait Duras et que, souvent, puisque je parle de « liberté » aux acteurs, je reraconte. Un homme s'était déshabillé entièrement, avait laissé aussi, peut-être, ses papiers, son portefeuille, ses clés, ça se passait en mai 68, place de la Bastille et il était parti dans la ville entièrement seul (je l'imagine toujours, je m'aperçois, aller plutôt vers le centre de la ville, par la rue Saint-Antoine, plutôt que par celle du Faubourg). Marguerite Duras ajoute : comme il était très beau, on mit longtemps à l'arrêter...

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