Objet : l'éveil du printemps
Yves-Noël,
Mon très cher Yves-Noël, il faut quand même que je te parle un peu de ce spectacle, de ces mois d'un hiver déclinant peu à peu, et vécus comme pour parvenir ensemble à l'aube du printemps.
C'est tout simple, je voudrais te remercier, oui, quand même. C'est important. Merci, le dire, c'est essentiel, vois que je pense à toi,
et que je te remercie d'avoir été, d'être, encore.
Merci pour la simplicité évidente de notre rencontre, et merci pour toutes les rencontres, Thomas, Wagner, Romain, Lucien, Philippe bien sûr, Arnaud, et puis Marlène, Ah Marlène, Sophie, Dominique, Jeannette, Clara, Marion, et Valérie – Valérie, à l'égard de laquelle la phrase de Philippe Gladieux prenait toute son ampleur, pour moi, très personnellement, tu vois, cette phrase, sur l'amour universel entre les membres d'une équipé réussie, sur un spectacle magnifique (tu vois cette phrase ?), et Valérie dont je n'oublierais jamais les quelques phrases (d'amour, c'est toujours de ça qu'il s'agit) qu'elle eut pour moi, alors que je quittais le Champ de Mars.
Douceur et Amour. Et gratuité dans le don de ces deux choses.
Merci, parce que c'est bien la première fois qu'à aucun moment, aucun, je ne me suis posé la question de la légitimité sur un plateau, jamais.
Ce qui reste, c'est la joie insensée, déjà souvenir, mais comme un souvenir de la chair, un souvenir de l'intime profond, la joie née de ces quelques semaines.
Et c'est une grande chose, c'est ta confiance, et celles de tous. Cet amour de ça, la confiance, la vie.
Je crois que j'attends ça depuis longtemps. Ce sentiment, comme trouver sa place, celle exacte accordée par l'univers, à un moment précis, et pour un temps précis.
Maintenant c'est le printemps. Autre temps.
Je sais que je vous reverrais, tous, un chantier avec Romain, un bar gay avec Wagner, un spectacle de Marlène, un voyage avec Lucien, l'éternel souvenir de Valérie, travailler avec Thomas, et puis toi, ahhh, Toi... Cest bien, c'est bon.
Bientôt je pars au Liban. Tu sais, c'est curieux, j'ai pris mon billet le samedi précédant nos retrouvailles à la Ménagerie. Comme si j'étais parti ce lundi. Et effectivement, il me faut atterrir, là maintenant, revenir d'un ailleurs lointain et merveilleux. Mais bientôt je pars au Liban, je suis heureux. Je suis heureux de toute façon, pas à cause du Liban, à cause de tout, à cause de toi, à cause des autres, à cause de personnes que tu ne connais pas aussi, ou inconsciemment, peut-être...
Baisers, Yves-Noël
Z.
Labels: ménagerie correspondance
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