Monday, April 02, 2012

« Je sais. Il n’y a que moi qui sache : que vous défaites tout ce que vous faites, que vous inventez à chaque instant un présent. (…)
Vous écrivez un simple mot et le point recule l’infini de la phrase. Vous faites, à chaque ligne, avancer le livre. Le transport est infime et évident. Il suffit de lire, d’entendre les mots et la séparation entre eux.
A chaque page vous passez outre. La puissance du mot vous échappe à vous aussi, elle traverse la page et elle se pose là où vous ne savez pas. L’onde portée dans l’espace de la feuille est continue. Personne ne peut savoir, personne, même vous, d’où vient son innocence. »

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