Sunday, April 15, 2012

La grande évasion




Le vivant, si tu le vois… On peut être distrait, mais, le vivant, si tu le vois, il n’est pas joué… C’est extrêmement difficile parce que ça a à voir avec la beauté. S’il y a beauté, c’est vivant. C’est vivant et ça dure, ça dure vivant. C’est extrêmement difficile parce que – quoi ? Le Caravage ? Oui, Le Caravage. Ou bien le pape Innocent X (rien d’innocent) par Diego Vélasquez. Il s’est écrié, quand il a vu le tableau, le commanditaire : « E troppo vero ! » C’est trop réel. Oui, c’est volé, arraché, c’est ta vie. On pourrait le refaire de mémoire. Je pourrais.

Rome, longue Rome, au bord. Au milieu, dans une cache, donc au bord… Rêve nuit, au bord. Bord du monde. Rome n’est pas centre, mais ville, île… Bord du monde, mirage, sens, révélation… Rien ne veut se dire, rien ne veut se percevoir… qu’aux esprits saints… C’est ainsi. Pour les autres, du pain et des jeux… C’est ainsi… Mais les grands esprits… Les saints. Les visages… Des anachorètes comme il n’en faut plus…

Le vivant, c’est la résonance. Il n’y a personne. Personne du tout. Ni toi ni les autres. Mais, parfois – ou toujours – mais comment l’entendre ? – une résonance…

Toutes les croyances que nous imaginons… car, c’est vrai, c’est insupportable. C’est ce que je fais. Si je fais qqch.

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