Olivier Courcelle et Pierre Steiner
« Chut(e)
Canzoniere
Epigraphes
Lui
On s'aimera
Pour un tapis tout vert
Où comme les filles de l'air
Les abeilles vont jouer
On s'aimera pour ces bourgeons d'amour
Qui allongent aux beaux jours
Les bras de la forêt
Les bras de la forêt
On s'aimera ce printemps
Quand les soucis guignols
Dansent le french-cancan
Au son du rossignol
Quand le chignon d'hiver
De la terre endormie
Se défait pour refaire
L'amour avec la vie
L'amour avec la vie
Moi
C'était hier et c'est demain
Je n'ai plus que toi de chemin
J'ai mis mon coeur entre tes mains
Avec le tien comme il va l'amble
Tout ce qu'il a de temps humain
Nous dormirons ensemble
Mon amour ce qui fut sera
Le ciel est sur nous comme un drap
J'ai refermé sur toi mes bras
Et tant je t'aime que j'en tremble
Aussi longtemps que tu voudras
Nous
dormirons ensemble »
Ce poème
que je recopie encore ici n’est plus le même que j’ai aimé, celui que j’ai lu –
« Lire et écrire, c’est pareil, maintenant on le sait » – j’ai découvert
ce poème sur le blog de Pierre, sans guillemets, je me suis demandé qui l’avait
écrit, est-ce que c’était un hétéronyme, est-ce que… Et puis le mot « aller
à l’amble » m’a décidé, Pierre adore cette expression, il l’avait déjà
employée… J’ai donc compris que ce poème venait de lui, d’une force surnaturelle
qui m’a fait penser : « C’est l’un des plus beaux poèmes que j’aie jamais vu… » Je voulais l’apprendre par cœur et le prononcer pour mes
camarades de Love,
la pièce que je jouais à Armentières et à Reims, la pièce revival… Je trouvais
fabuleux, de la part de Pierre, la trouvaille du chignon d’hiver et celle des abeilles, filles
de l’air, et l’allongement
des bras de la forêt... Puis j’ai découvert la première partie sur le blog d’Olivier Steiner, c’était
une chanson de Léo Ferré. Je pensais encore que la réponse de Pierre était
vraie – mais c’est aussi un poème de Louis Aragon… Le poème que j’ai lu n’existe
plus – MAIS JE SUIS CERTAIN DE L’AVOIR LU. Et ce que j’en ai lu en est vrai,
puisqu’il s’agit d’un amour, un amour de printemps qui naît. Le poème n’existe
plus, mais a transmis la nouvelle (avec déflagration). Attention, ce message s’autodétruira
dans les…
Je sais que je l’ai lu et je sais dans quel printemps.
Je sais que je l’ai lu et je sais dans quel printemps.
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