Qu’est-ce qu’il se passe qui ne se passe pas ?
Le matin, j’écoute Leonard Cohen et je pense à Dominique
Issermann et je pense à tout ce que j’ai aimé – et, le soir, je vois 1980,
une pièce de Pina Bausch et je pense à tout
ce que j’ai aimé.
Et, dans la journée, j’enregistre une émission de radio avec
Joëlle Gayot et Valérie Dréville et on parle du bonheur et je pense à tout ce
que j’ai aimé.
Et nous revenons dans Paris en taxi et je pense à tout ce
que j’ai aimé.
Car le beau temps est revenu. Soudain. Et je suis habillé
comme en hiver.
Je me dévêts et j’achète une pâtisserie à manger parce que
je l’ai trouvée jolie dans la vitrine. Et tout le monde, les commerçants, les
taxis, deviennent « de gauche » avec le printemps au cas où, avec
ironie, mais de gauche, à Paris. Et les homosexuels s’embrassent devant eux,
devant les carabinieri de gauche (au cas où) et mettent la main dans la
culotte.
L’époque a bien changé.
Et j’appelle Olivier Steiner pour boire un coup au Flore et
je pense à tout ce que j’ai aimé. Et je rejoins Olivier qui assiste à un débat
à la FNAC Montparnasse et je pense à tout ce que j’ai aimé. C’est une rencontre
avec de jeunes auteurs branchés (branchés littérature et branchés gentillesse
en tout cas). Olivier me dit qu’ils sont tous homosexuels, Dreyfus, Simonet… je
ne sais plus, une femme aussi qui a l’air lesbien. Et Alexandre Styker qui est
là aussi dans un fauteuil blanc – et je pense à tout ce que j’ai aimé.
Labels: paris
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