Pluie d’été
Oui, cette étrange
spectatrice au sourire hautain et ta colère de survivant nous auront empêché de
nous croiser à la sortie.
Je repense à ton spectacle,
à votre spectacle.
Je n'aime guère les
citations mais là, la chose est viscérale, organique.
Le roman La Pluie d'été, de Duras, m'a accompagné tout le long de la représentation,
comme un ami, un écho.
Je n'ai pu m'empêcher de le
relire ce matin.
Pourtant, enfoui dans mes
cartons – je déménage – il n'avait pas prévu de s'ouvrir avant l'autonome, ce
petit livre.
Et me voilà qui tombe sur
cette phrase, qui vous ressemble, dans votre nid de verdure au sommet du Rond-Point
:
« Alors, devant la
chose criée par Ernesto, les enfants se rendaient à l'évidence de leur
fulgurant bonheur, une bête bondissante dans leur tête, dans leur sang. Et même
quelquefois, le bonheur était trop grand pour qu'on arrive à lui tenir tête
sans avoir peur. »
J'ai été votre enfant deux
heures durant ; un enfant, ça s'ennuie, ça gigote, ça comprend pas tout, ça
respire fort, ça accepte d'être heureux, ça découvre la lumière, ça s'amuse,
puis ça s'ennuie à nouveau.
J'ai aimé être votre enfant
Guillaume (Barbot)
Je t'aime absolument !
(J'avais peur que ça te soit
passé à côté.)
YN
Labels: rond-point correspondance
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