Monday, July 23, 2012

Apologie de la misère



et en pensant aussi à Pierre Courcelle qui a aimé le mot « épars »

« Pour moi, j’ai pris en aversion toute possession exclusive ; c’est de don qu’est fait mon bonheur, et la mort ne me retirera des mains pas grand-chose. Ce dont elle me privera le plus, c’est des biens épars, naturels, échappant à la prise et communs à tous ; d’eux surtout je me suis soûlé. Quant au reste, je préfère le repas d’auberge à la table la mieux servis, le jardin public au plus beau parc enclos de murs, le livre que je ne crains pas d’emmener en promenade à l’édition la plus rare, et, si je devais être seul à contempler une œuvre d’art, plus elle serait belle et plus l’emporterait sur la joie la tristesse. »

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home