Saturday, July 21, 2012

Le Guide des planètes remèdes



Une étape sur la route, chez Kataline Patkaï. Je voulais faire la route d’une traite, d’Avignon à Brest, c’est tellement étrange, de toute façon, alors pourquoi ne pas jouer le jeu de l’autoroute et de Google map, on roule on roule on n'a plus assez d’essence pour faire la route dans l’autre sens, mais quand j’ai vu, à l’heure du soir, « Courpière » (c’est le village natal de Coco Chanel, mais enfin…), j’ai téléphoné et je suis passé, c’était tentant, la grande maison, les grands arbres, les grandes fenêtres, les chevaux, les fenêtres ouvertes, la fraîcheur. Maintenant, c’est encore l’heure de la sieste, sans Audrey, encore moins sans Audrey, les grands arbres, la verdure, les fenêtres ouvertes, la fraîcheur, le vide culturel, les nuages, le vide culturel. C’est la mère de Kataline qui parle de « vide culturel » (elle m’entend parfois à la radio) et c’est vrai qu’après Avignon, réunion si compacte de tant d’intelligences, tant de sensibilités – moi, quand je n’y joue pas, je n’y tiens que quelques heures – on se retrouve partout en France dans le « vide culturel ». Ça a son charme. L’été, l’été pur, sans faillite, le ciel et la mer de verdure, le grand calme, le bourdonnement, quelques bêtes à demi-mortes. Je me suis promené avec Ernesto. A un moment, dans la glace de la piscine, je crois, je me suis vu avec lui, ses cheveux de poney blond, c’était drôle, on ne pouvait pas imaginer que ce ne soit pas mon fils, j’ai pensé aussi qu’il m’allait très bien, l’ « accessory », comme il est dit dans Absolutely Fabulous. J’ai dit à Arsène  que je n’avais encore jamais vu  que j’étais son parrain « en secret ». « En secret », ça a eu l’air de l’amuser. Je lui ai fait remarquer qu’il vivait, lui, son premier été. 

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