« Je ne connais pas d'autre grâce que celle d'être né. Un esprit impartial la trouve complète. » (Lautréamont)
Christine Armanger
Leila Brahimi
Anne Issermann
Nathalie Kousnetzoff
Natacha Mendes
Julie Menut
Sara Rastegar
Clément Auber (deux dernières
semaines)
Melchior Delaunay
Benoît Izard
Michel Jurowicz
Baptiste Kubich
Philippe Pommier (première
semaine)
Geoffroy Rondeau
Yuval Rozman
Bonjour
à tous,
« Avis
aux non-communistes : Tout est commun, même Dieu. » Cette phrase de
Charles Baudelaire, mettons-là en exergue de notre projet. Je suis à Berlin
pour préparer un peu, avec Arnaud Bourgoin, mon assistant, le stage de
septembre. Que puis-je dire déjà ? Jouer Dieu, il y a deux termes. Le ludique et le profond. La
première année à Pontempeyrat, avec Arnaud déjà, a été très prodigue,
l’invention de formes. La deuxième année – toujours le même titre – avec
Bénédicte Le Lamer a été nettement plus verticale, les formes, on s’en fichait.
On essayera donc cette année une synthèse. Les formes et le service de Dieu ! A cause de la présence de
deux metteurs en scène, Melchior et Yuval (en plus d’Arnaud et de moi), j’ai
pensé qu’on pouvait être un peu plus que prévu, quatorze, sept filles, sept
garçons. J’ai parlé avec Falk Richter, ici, à Berlin, dont Arnaud est proche.
Je pense que ce serait l’occasion de puiser dans le corpus Falk Richter, pas
exclusivement, mais pour profiter de la capacité dramaturgique d’Arnaud. Falk
m’a conseillé hier Trust en me
faisant lire la page 50, « Contrats de travail », la page 38,
« Je suis comme l’argent », j’ai lu aussi la page 27, « Fais-moi
confiance » et Falk m’a confirmé que, pour une actrice drôle, que ça
pouvait être génial. Falk me parle aussi de Protect me, d’Electronic City et de Sous la glace. Le Système,
c’est trop compliqué, dit-il. Mais on pourrait tirer des choses aussi de My
Secret Garden que j’ai vu représentée
au Rond-Point, en juin. Bref, on peut s’amuser à explorer et se servir de cette
écriture que je vous propose donc de fréquenter pendant ces quatre semaines qui
nous séparent. Le plus qu’il vous est possible, car ce serait dommage d’être
dans le déchiffrage. Antoine Vitez reprenait souvent un mot de Paul Claudel (à
Jean-Louis Barrault qui lui demandait comment jouer Le Soulier de satin) : « vite et mal ». Le travail
intéressant commence quand il n’y en a plus et il faudra bien sûr immédiatement se trouver à cet
endroit-là, quoi qu’il en soit : plein et libre. Le dernier jour du stage
le premier. Vous penserez aussi à des costumes, des maquillages, des films – et
à tout ce que vous voulez…
Au
plaisir
Yves-Noël
Genod
Arnaud
me dit de vous dire de lire un texte de Tarkos, « L’argent » extrait
de Ecrits poétiques (chez POL) qui
fait écho à l’écriture de Falk, mais envoie complètement ailleurs, « pour
pas fermer scolairement sur Falk ». Certes. On ne va rien fermer et tout
ouvrir. « Tout arrive en même temps », comme dit un autre poète POL
(Dominique Fourcade).
Labels: stage correspondance
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