Christine Angot
Je suis chez mes parents. Sas sordide : je me mets au courant de la rentrée (littéraire, parisienne…) Je lis la presse, regarde les vidéos. Je vais bientôt tout savoir, mais à quoi bon ? Je vais bientôt, je vois bientôt s’ouvrir ma dépression. A Pontempeyrat, un journal nous arrivait tous les dix mois (et ne devenait « lisible » qu’au bout d’un certain temps, de certaines nuits, comme je l’ai dit (célèbre phrase) : « Mais les journals qui durent deviennent visqueux et doux… »), la connexion Internet marchait très mal. Bref, la « prise terre », dans cette région volcanique, nous avait évité la rentrée littéraire, théâtrale, scolaire, que sais-je ? ministérielle et politique… Nous étions soumis aux étoiles…
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