Arnaud apporte (dans ma vie) Hypérion, de Friedrich Hölderlin, et encore une fois – comme
avec Hélène Bessette – j’ai peur. Ne faut-il pas lire – oh, mon Dieu ! – uniquement
les auteurs qui n’en parlent pas. Comment supporter la folie ? Ça ne peut
pas. Même dans la nature, la nature avec les arbres, les pins, la neige,
l’amour (maternel ou paternel), il y a la folie, le meurtre, le strange, la
mort. Ce sont des effets théâtraux pernicieux. Hier, dans la forêt, nous avons
failli être déchiquetés par un chevalier de la mort, tout harnaché et
invisible, splendide, qui a dû être aussi surpris que nous, aussi terrifié, de nous trouver allongés sur le chemin où il allait
à cent à l’heure. Nous étions les anges du bon, il était l’ange du meurtre (à
ce moment). Il y avait ce téléfilm qui m’avait marqué : un homme faisait
le Mal, une femme faisait le Bien ; c’était un couple ; le soir, ils
se retrouvaient, s’aimaient – banalement – et, le lendemain, inversaient les
rôles.
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