Tuesday, September 11, 2012

Sieste crapuleuse



Curieusement, à cette période où l’amour s’est éloigné, la seule pensée de Bébé suffit encore à me calmer… Qui est Bébé ? N’est-ce pas moi qui l’aie rêvé ? Je suis dans la caravane ; il y a, au loin, le bruit d’une débroussailleuse ; certains sont allés au village. Benoît est passé me voir, j’ai cru que c’était Bébé, j’ai été déçu. Je suis désolé, Benoît, ton appartement de Miami m’intéresse plus que toi ! Benoît habite un très bel immeuble (où vit aussi Jennifer Lopez) à Miami. De son vingt-septième étage, il surplombe une piscine qui est la plus grande du monde (elle doit faire cinq cents mètres). Il y a un spa où la masseuse de Jennifer s’appelle je ne sais plus comment. Il y a des valets pour tout, pour garer la voiture, etc. Je me voyais bien passer le mois de décembre et de janvier dans cette tour de Tübingen… – Voilà l’insert à propos de l’appartement. Mais ce que je voulais dire, plus profondément, c’est que la seule pensée de Bébé suffit encore à me calmer. Et que je n’ai rien d’autre à dire (car je l’avais déjà dit…)
J’avais proposé à Benoît de me prêter son appartement pour que je puisse y vivre deux mois avec Bébé, mais Benoît l’a déjà loué « à des étudiants ». J’ai bien essayé de convaincre Benoît que ces étudiants sont probablement plutôt des dealers de came pour pouvoir payer le gros loyer et qu’il va avoir des ennuis quand la police fera une descente – façon de dire – au vingt-septième étage… Benoît, quel drôle de bonhomme… Une vie monastique – prière plusieurs fois par jour et sur son balcon qui surplombe la piscine géante et infinie du monde. C’est le monde de Falk Richter, assez exactement, pas Berlin, mais Miami, Jennifer Lopez… Jennifer n’est pas toujours là car elle a plusieurs résidences, en particulier une maison sur « l’île des stars », une île entre Miami et Miami Beach, une autre île en forme de haricot. En fait, les promoteurs offrent des appartements à des stars pour valoriser leurs immeubles, c’est l’usage à Miami. Mais Bébé, répandu en l’air, suffit encore à me calmer. Bébé simple, simplement.
J’en suis réduit à me caresser, certaines parties de mon corps me rappellent Bébé.

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