Raël

Aujourd’hui, je travaille avec « les cancres ». « Les cancres » (dixit Arnaud), c’est ceux qui n’étaient pas dans la première partie du « spectacle ». C’est-à-dire j’ai pris les gens qui étaient là, qui venaient vers moi, comme toujours, pour composer une forme (que j’aime beaucoup, beaucoup d’ailleurs) qui a constitué (faite en un jour) la première partie d’un spectacle. L’idée était de continuer, mais on a trouvé mieux, Arnaud et moi : qu’il fasse, lui, la deuxième partie de ce travail (il n’a pas vu la première). Après quelques raccords, quelques données, il en a été décidé ainsi, qu’il ferait la deuxième partie avec ceux qui n’étaient pas intervenus dans la première, ceux, en quelque sorte, qui restaient. Le rebut, les cancres, ceux qui passeront toujours après les autres, les faibles. Eh, bien, aujourd’hui ! (il faut dire qu’il fait beau) je me sens une âme de missionnaire, une puissance de gourou, la puissance de changer la vie, changer le monde : je travaille avec les cancres ! C’est décidé ! c’est crié ! Je reprends le groupe des faibles et, avant la fin de la journée, j’en fais des STARS. Je les fais marcher sur l’eau. Vous allez voir ! Les secrets que les stars se gardent bien de révéler, je les leurs livre. Généreux. Je me suis habillé de blanc et je suis sorti de ma caravane avec l’âme en mission. « LES PREMIERS SERONT LES DERNIERS », c’est écrit. Ah, mais ! Laissons ces fausseustars, ces « Bébés » ! perdre inexorablement de leur aura, de leur mystère, « Mignonne, allons voir si la rose… » Laissons Madonna s’effriter, nous renverserons la vapeur, l’avenir sera prolétaire ! OU NE SERA PAS.