Quitter le théâtre
«Retarder un peu le moment où l’on va devoir entrer dans la vie et quitter le théâtre. Continuer à jouer, marcher sur le fil, dire des mots d’amour. Surtout ne pas s’absenter de l’ardeur juvénile. »
Oui, il y a dans le grand rapport avec le soleil, avec la nuit, avec l’été, avec le ciel qui monte comme une mer, avec l’espace, la place discrète prise par les insectes, avec la nuit, avec la mort, qqch comme de la déshumidification de la mémoire... J’ai oublié qu’une phrase pouvait vouloir dire autre chose qu’une phrase. J’ai oublié ce que je voulais dire, si j’ai dit qqch. J’ai oublié. Seul apaisement : la lecture. La lecture comme le récit de la mémoire, comme une navette spatiale. Lectures privilégiées : les biographies. Là, on invente tout (alors que le roman invente peu). La poésie.
Oui, le soleil monte, la mer de soleil. Albert Camus a dû écrire des pages semblables sur l’Algérie.
Oui, le soleil monte, le petit avion de la libellule, l’hélicoptère du frelon. Les plantes mauves, jaunes, sèches qui courbent doucement la tête. Le motif.
« Chaque jour est un retour de suicide, mais les nuits nourricières offrent l’éclat et le ravissement du matin, la plume et la machine ont un appétit sans bornes, traversent le papier d’une encre voluptueuse, noir et blanc de la souffrance, calligraphiée de plaisir. »
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