Wednesday, January 09, 2013

Le Sang des hommes, le sang des dieux



J’avais lu des nouvelles drôles et érotiques de Dennis Cooper, j’avais recherché sur internet des photographies des acteurs pornos dont il vantait les attributs (« la dynastie Noll »), j’avais fréquenté Romain, François, Emmanuel et Cristian qui, en quelque sorte, d’une façon ou d’une autre, ne pensaient qu’au sexe — et donc je flottais dans un état de semi-conscience amoureuse, amoureuse-sexuelle, dans un dernier jour de vacances au Mexique... J’allais retrouver Paris, mais — quoi , à Paris ? Flaubert, Proust, les grands esprits... Maintenant, l’esprit français, c’était Gérard Depardieu. Un ambassadeur de premier ordre. C’était assez effrayant. Une monstruosité, même, une excroissance de l’acteur à l’état de baudruche — on attendait qu’il pète (pour de bon !) On attendait aussi la mort de Brigitte Bardot. De toute cette bêtise qui existait probablement aussi au Mexique, je n’avais pas été informé durant ce séjour léger, plus léger que l’air, que l’écrit. La réalité n’existait pas, elle n’existait que dans une sensation sans aucun poids, sans réalité, elle existait.

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