Fêter la journée dans la nuit
J’ai vu un spectacle que je n’ai pas vu. J’habite aux Bouffes du Nord. Tout à côté. Je suis descendu en pantoufles (pas grave), mais sans mes lunettes ni mes lentilles de contact. Je n’ai rien vu. Mais j’étais bien placé. A la corbeille, en face. Et — je ne sais pas si c’est lié — c’est l’un des spectacles les plus beaux de ma vie ! Dans la journée, j’avais vu les tigres, chez l’éleveur ... et je me disais : c’est tant de beauté pour une journée, je vais me reposer — (je suis repu) — au spectacle. En fait, c’est vrai, je me suis reposé, mais la beauté appelle la beauté, c’est l’un des plus beaux spectacles que j’ai vu de ma vie. Et la grâce appelle la grâce. Et le réel appelle le réel. Et l’amitié appelle l’amitié. Je suis maintenant ami avec Jeanne Candel dont je n’avais jamais rien vu. Je suis maintenant aussi ami avec Olivier Mantei et Olivier Poubelle parce que, ce spectacle, c’est comme si je l’avais fait. Je suis responsable de toute la beauté en ce monde : ce spectacle, c’est comme si je l’avais fait. Mais je n’ai rien vu. Il serait si honnête de ne pas vous le décrire. De toute façon, c’est comme ça. La journée du vendredi 22 février est à marquer, pour moi, d’une pierre blanche. Aujourd’hui, j’ai vu les tigres, à Dampierre-en-Burly, et j’ai vu Le Crocodile trompeur, de Jeanne Candel et Samuel Achache, aux Bouffes du Nord (avec Judith Chemla, etc.). Je crois que je suis dans l’enthousiasme avec ce spectacle à peu près comme Dominique Issermann l’était avec Chic by Accident !
C’est très triste de ne pas pouvoir en parler... Mais Christine Armanger (qui m’invitait) parlera avec Jeanne Candel lundi, à 20h, sur Radio Campus.
« Je suis venu voir cette pièce. J’ai joué cette pièce. J’ai écrit cette pièce. »
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