La Phrase
Marie Vachette, au soir du premier jour de visionnage des images me dit qu’on peut faire plusieurs petites œuvres autonomes (plutôt que d’essayer de mettre des choses — d’un matériel très disparate — à la suite). Elle me demande de trouver un titre, comme une phrase dont les fragments permettraient de titrer les séquences et de les relier entre elles (formant au moins l’ensemble de la phrase). Voici une phrase (j’ouvre, ce soir, un livre) :
« Drusilla printemps de nacre, iris de mer, prison d’émeraude, miel de marécage, magnolia sous la froide neige, domaine du matin, demeure du soir, campagne de sang et de nacre, étang de cris, rosée sur les épaules, haut parage de neige, pluie sur la mer, feuillage de l’eau, aigle de vent, aigle de soleil, brassée de joncs. »
Voilà le portrait d’une femme qui formerait une phrase. Au soir du deuxième jour, on rêve d’une galerie et de ces « plusieurs » œuvres exposées de manière chacune spécifique dans la taille et le support adéquats, vidéos, photos... A l’entrée de la galerie, j’imagine une enseigne au néon, en arc-en-ciel : Avenue Fuck. Et l’ensemble de la galerie présente quelques perles de ce qui a été tourné, photographié, rêvé pendant 2 jours et demi avenue Foch, fin janvier, quelques fantômes de sang.
Labels: paris avenue fuck
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