Sunday, March 10, 2013

Toucher du vent


Il faut être ouvert parce que ce qui se passe pendant cette ouverture, c’est tout. Et de la danse, bien sûr, ce n’est pas de la danse. C’est l’espace tout ouvert. Jamais revu. Jamais répété. Et la musique est comme une hache de la beauté (car le temp passe si vite). Et les enfants ne sont pas les enfants. Et, chaque geste, il faut le faire mourir pour qu’il vive. Car (je l’ai dit) le temp passe si vite. Le temp qui n’importe pas. Fleur et poison. Une image chasse l’autre car il y a un courant d’images — continu — et la tristesse est au fond de la rivière (comme le gravier au fond de la rivière). Vieux chagrin, n’interfère pas ! Quelle douleur, cette ouverture, comme l’amour ! Quelles larmes ! Quelles retrouvailles fausses-douloureuses de joie ! Quelle île ! Quelle île de bonheur pur, à jamais vivante, vivante comme une île, mer-mouton-herbe ! On ne parle que de la grâce et on parlera, c’est ainsi qu’on parlera. Désolé, ce que je dis est méchant, cruel, sempiternel. Amenez vos milliards ! L’espace, vous savez ? L’espace de votre beauté vous et les morts. Et le soleil comment disent les poètes ? Cherchez exactement comment disent les poètes. Le livre que vous avez dans la poche. (Est un recueil de poèmes.) Car il n’y a pas d’air, il n’y a pas de bande-son, il n’y a pas de grandeur. Le fond est d’or et brutal. Noir est le terme, peu importe. Et quand la beauté n’est pas là ? Quand la beauté n’est pas là, je t’embrasse néanmoins ! Qqch vit à n’en pas douter dans cette ville de Brest installée dans la tempête et dans la nuit et les écrans de la luxure. Si, ainsi, cela revient, tant mieux ! Venise aussi ne s’est pas faite en 1 jour. 

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