Le long des rivières pleines
Il y avait la tempête à Nantes, je logeais sous les toits. La pluie battait, cinglait Velux. Les rivières étaient gonflées quand nous rentrions à Paris ; c à d, il y en avait plein, elles étaient démultipliées, je ne connaissais pas toutes ces rivières de Nantes à Paris... Si je pouvais n’être qu’en voyage toujours, voir les rivières, les roches et la végétation qui sert à brouter, miam, miam ! (j’ai vu les bêtes comme elles aimaient bien l’herbe, comme elles distinguaient bien l’herbe bonne, l’herbe délicieuse et l’herbe mauvaise). Il n’y a pas encore de feuilles aux arbres ; c’est joli, ce temp. L’herbe pousse y compris dans l’expo de Théo Mercier, mais les arbres sont encore un petit peu ou même tout à fait en hiver. Nostalgie, indécision. De quel côté va le temp ? Le graphisme des arbres, bord pharamineux de l’amour... Les prairies vertes, les arbres transparents et bruns, le ciel gris chargé de pluie qui vient de l’île Dieu. La Russie, les steppes, regarder par la vitre tout ce qui est beau. Qui m’aimera ? Qui s’alliera avec moi qui suis seul ? Qui suis si seul, avec la pluie, l’amour, Dieu et les fleuves, les étangs, les saules-pleureurs... J’ai rencontré un homme à Nantes, beau comme un souteneur. Gaétan Châtaignier, en plus, il s’appelle. J’ai tout de suite dit que je couchais avec. Comme j’aurais aimé être un travelo pour lui plaire ! Mais il y avait sa femme... Ensuite, Loïc, chez qui je logeais, m’a raconté ce qu’il faisait : des clips pour Philippe Katerine. Parfait ! Puis, plus tard dans la soirée, il m’a dit qu’il avait aussi tourné le dernier clip pour Carla Bruni. Ah, là, ça m’a fait débander... Dommage. Le lendemain, j’ai raconté ça au Lieu Unique à Christelle qui, comme moi, s’est assombrie (phénomène comparable à la « trahison » de Jérôme Cahuzac) : « Ah, c ça, c qu’il est gentil, Gaétan... » (Sens : il accepte tout ce qu’on lui demande.) Il faudrait quand même que je me réconcilie avec Anne 2 Sterk, ce serait plus facile, Loïc et Fabienne sont amis avec elle... Mais qu’est-ce que l’amour peut faire souffrir, il a raison Musset ! Allez, au lieu de blablater, je me remets à ma lecture de La Confession d’un enfant du siècle... J’en suis où ? Pauvre gosse...
Labels: nantes voyage
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