Monday, April 22, 2013

Poème



Permets-moi de m’imaginer encore dans tes bras, chambre ouverte — persiennes ouvertes, grille ouverte, fenêtre ouverte — sur la fraîcheur — et le bruit insensé de sensualité des oiseaux qui sont ce film que je n’ai pas encore vu, de Pier Paolo Pasolini, Uccellacci e uccellini. Ce lit est grand, infiniment grand pour toi qui est si grand, ce lit est froid la nuit, incroyablement d’été, même si la nuit est encore fraîche. Nous sommes au bord des montagnes de l’Apennin. Je vais me promener, suivre ce portique qui va sur plusieurs kilomètres jusqu’au sanctuaire de San Luca et qui passe tout près de la casa. Je voudrais dans tes bras ton amour infini et, comme tu ne me le donneras pas, il s’appellera Tombeau de Thibault Lac. Car une pierre qui tombe dans un lac est aussi un tombeau

Par la grille que je laisserai ouverte cette nuit 

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