Les vrais fous
Quand on va voir des choses vraiment mauvaises, au théâtre, on tombe sur des vrais fous. Ils font des choses atroces, mais ils vous réveillent la nuit pour vous demander ce que vous en pensez ; vous ne pouvez pas vous en défaire, ils sont à tu et à toi avec leur folie. Ils vous expliquent leur truc, ils justifient tout, ils se plaignent, ils geignent. Ça ne sert à rien de leur dire que vous avez aimé, ils ne vous croient pas (en cela, ils ont raison), ils ont entendu dire par d’autres que vous n’avez pas aimé, ils vous en veulent de votre insincérité. On n’imagine pas comme le théâtre peut tomber bas — quand on ne voit que des belles choses. Ça m’était arrivé avec une actrice que j’avais employée, qui jouait une pièce de — enfin, de boulevard ! — de café-boulevard ! une horreur, mais ça avait été dur de m’en dépêtrer, je veux dire du metteur en scène qui n’arrêtait pas de m’appeler pour que je lui donne des conseils, etc. Là, ça recommence avec une « fin de stage » — un spectacle inimaginable — où j’étais venu voir une cantatrice avec laquelle j’ai des projets. (Je fermais les yeux tellement c'était laid.)
Labels: paris
0 Comments:
Post a Comment
<< Home