Sunday, July 28, 2013

Lettres de Nadja à André Breton



C’est sublime. Une trentaine. C’est ici. Elle a existé. « Mon chéri,
Le chemin du baiser était beau n’est-ce pas… et Satan fut si tentant… mais qu’est-ce que cela après avoir passé une nuit noire… noire ?... ou blanche ! vraiment je ne sais plus. Mais je redescends toujours seulette l’escalier qui conduit au bonheur… alors une émotion… « il y en a tant » — m’étreint et j’ai le vertige… Dehors je suis automatiquement le trottoir qui conduit à la tombe… Certes… elle est là exprès… Douce vision enflammée de ma vie. (…) » 
Ou : « Mon André, je t’aime tu le sais, mais ne m’appelle pas trop... Ça m’ôterait le courage. Je suis à toi comme jamais. Je te sens...
Tu vis en moi, mais ne m’accapare pas trop. Tu sais si bien que ta griffe laisse des traces comme ta pensée qui me plonge dans les ténèbres.
Je veux vivre pour toi qui est tout mon avenir. Desserres l’écrou du mystère.
Que les pas de ton être soient plus légers que ceux de ton fantôme. J’ai rêvé d’un collier de perles de la forme de tes dents. Un éclair de beauté dans la force de l’espoir. »
 Etc.

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