Quite a pop star
Hier, j’ai
joué à être bourré et c’était exactement comme si j’étais bourré, je m’étonnais
d’être un si grand acteur (il faut dire que mon public n’était pas non plus
très frais) — peut-être le suis-je réellement devenu : on m’a obligé à
boire de l’eau (du robinet, pouah !), etc. A un moment, j’ai dormi. Et
François Valéry qu’on suppliait de chanter a voulu passer ma veste (la Dior en
argent, celle du Groupe Saint Augustin) et j’ai pas pu résister (il allait la
péter, il a beaucoup grossi depuis que, comme il a dit, il mettait « ce
genre de truc pour énerver Claude François ») puisque j’étais bourré. A un
moment, j’ai porté le casque de moto de Pépita et suis allé me balader dans
le village. Sté et Sylvie sont venus me chercher. J’étais penaud, j’avais l’impression
de jouer, mais peut-être que je jouais trop bien... A un moment, j’ai regardé
longtemps une maison dans la nuit et je me suis demandé pourquoi trouver du
travail était si difficile et je me suis dit que c’était peut-être parce que le
monde avait besoin d’être regardé, longuement regardé, contemplé et qu’il
fallait peut-être que j’accepte cette lenteur, cette longueur, me disais-je en regardant
cette maison qui, en effet, à force, devenait phosphorescente… Peut-être qu’il
y avait de la drogue dans les melons… François Valéry a hurlé : « Emmanuelle
comme un soleil » et c’était tout. Ouf ! En rentrant, je ne pouvais
pas proposer à Sté de conduire, mais nous avons réussi à glisser jusqu’à la mer…
Labels: corse
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