Tuesday, September 03, 2013

L e dénuement


« s’il n’y avait rien dans le monde, on ne pourrait pas tout aimer donc il faut bien que qqch provoque la joie (…) « You need a bare necessity », il en faut peu pour être heureux. (…) la simplicité rigoureuse qui consiste à se contenter de ce qui nous rend contents, à se satisfaire de ce qu’on a, à désirer ce qu’on a. C’est le fameux paradoxe épicurien : un homme riche à qui manque qqch est moins riche qu’un homme démuni à qui rien ne manque… vous savez, c’est Guitry qui dit : « Manquer de qqch, quel embarras, manquer de tout, quel débarras ! » Il y a qqch de cet ordre-là dans la joie : la joie est ascétique. La joie est une forme d’ascèse, mais c’est pas un idéal ascétique, c’est pas une ascèse par calomnie du corps, c’est pas une ascèse par punition, non, c’est un dénuement. (…) C’est un dénuement parce que c’est une manière de se rapprocher du monde et c’est un dénuement parce que c’est une façon de ne pas dépendre, en définitive, des conditions d’existence. Il appartient à chacun d’être joyeux. Ce qui pose d’ailleurs une question qui est redoutable en philosophie qui est la question du caractère. »

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