A utant de chatoiements
C’est très difficile de
parler de ce qu’il s’est passé au stage. Comme ça. Et c’est déjà passé, en
allé… C’était su comme ça. Alors, bien sûr, les plus grands poètes… y
répondent… Comme cette citation de Nietzsche que j’entends à la radio… ou ces
poèmes de Charles Baudelaire… L’impression (mais elle aussi déjà passée)
d’avoir été sur le bon chemin (que figurait Pietro avec son petit sac à dos…)
Le chemin de la vitesse qui fait qu’on peut le ralentir à l’infini — pareil.
On a parlé des courants des oiseaux dans le ciel, des poissons dans la mer, des
chemins, des bras multipliés du fleuve. On a parlé de la vie avec les mots en
anglais de Virginia Woolf (The Waves)
ou avec les mots en italien de Dante. Des mots en français… Wallace Stevens… La
pièce de Peter Handke, L’Heure où nous ne savions rien l’un de l’autre… Et puis de ce mystère, le vrai sujet du stage,
pourquoi l’excellence immédiate se perd. L’excellence de la mise à disposition
sur un plateau d’un groupe bien habillé, ce qu’il se passe lors des
« auditions ». Je mets des guillemets à ce mot parce que tout le
monde ne le comprend pas. C’est un phénomène de l’époque que les gens ne savent
plus qu’il y a plusieurs manières d’employer les mots — une infinité de
manières...
Il y a comme une sensation
amoureuse, c’est vrai, d’avoir frôlé — et manqué — l’amour. Il y a ce temps de
vivre et le temps d’écrire. Le temps de l’art et le temps de la vie. Etre ou
savoir. Ou être.
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