Tuesday, October 01, 2013

C orrespondance avec un jeune acteur


— Quels sont, selon toi, mes autres défauts ?

— Tes défauts, c'est que tu perds conscience souvent (mais tu pourrais progresser évidemment) du réel et c'est ce qui est bien au théâtre justement : qu'on peut y travailler réellement (je souligne réellement) avec l'imaginaire. L'imaginaire devient comme réel ! (ou vice versa). Mais tu me touches... j'ai presque envie de te prendre dans ma chambre en leçons particulières et secrètes... Tu me fais bander, tiens, (rien que de t'écrire ça)... T'as déjà eu une bite dans le cul ? Quand tu voudras en faire l'experiment, pense à moi, chéri...

— Merci pour ces retours ! :-)
La bite dans le cul, jamais encore, mais il ne faut jamais dire jamais, je ne sais pas si un jour le désir ne pointera pas le bout de son nez, on verra.
Et, si jamais, j'étudierai ta candidature ; je prends ce mail comme lettre de motivation, il me faudra encore ton cv et une photo ;-)

— Oui, mon bébé, tu m'as déjà laissé toucher tes couilles (et ça m'a touché), tu me laisseras bien explorer ton anus, quand même... (vite, pas dans 100 ans !) Tiens, pour revenir à notre affaire, je viens de lire une interview d'un type que je ne connais pas, Aurélien Bory, mais qui dit des choses intéressantes comme : « J'aime le rapport monde intérieur-monde extérieur et la scène est un lieu qui permet cela. » C'est, autrement dit, ce que je te disais. C'est là, ce rapport, que tu dois ouvrir (et maintenir ouvert). Il rappelle aussi, cet homme, la phrase de Duchamp : « C'est le regardeur qui fait l'œuvre. » Je t'aime

— Duchamp est grand
Je vais m'atteler à ouvrir ce rapport monde intérieur-extérieur

— (Par le cul, ça marche aussi...)

— :-)

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