Tuesday, October 29, 2013

M arion Violon


Bonsoir Yves-Noël,

J'espère que tu vas bien et que le travail à la Ménagerie se passe bien. (Alors, ces Noirs ? ils sont là ?)

En travaillant sur Beckett, je suis tombée sur une copie de philo vieille de 6 ans (ah, la fac !...), que j'ai dû pondre entre 2h et 7h une nuit... et dans laquelle je raconte un cours de théâtre mémorable :

« Lorsque, dans une classe de théâtre, le metteur en scène a lancé le thème d'improvisation, les comédiens ont pris peur : « Rien à faire ». Les élèves pouvaient l'interpréter de deux façons différentes : Cette maudite chaussure ne veut décidément pas se laisser faire par mon pied, y a rien à faire. Ou J'ai rien à faire ; j'attends. Quel que soit le sens choisi par les comédiens, il était toujours question de quelque chose de déjà terminé. Vertige. »

Et je suis aussi tombée sur un travail sur le film Le Camion, de Duras : tu connais ce chef d’œuvre j'espère ?! « La parole ou le silence, finalement, c'est pareil », dit-elle. Plus loin, elle parle d'« injonction interne ». Je suppose qu'elle parle plus du processus de remémoration que du simple fait de raconter sa vie...

Je viens vous voir à la Ménagerie le 14 et m'en réjouis beaucoup.

Bises et bon travail !
Marion Violon

— Ah, c'est bien de découvrir ses classiques ! Je connais tout ça, bien entendu (sans me vanter) : moi aussi, j'ai eu une jeunesse... Marguerite Duras ne parle pas tellement de la remémoration, non, mais plutôt de l'oubli. « La mémoire, c'est la mémoire de l'oubli, chez moi, ça se résume à ça ! », dit-elle (de mémoire) dans un colloque qui l'énervait, au Québec, je crois. On se souvient qu'on a oublié, guère plus...

Tu devrais garder (comme nom de scène) Marion Violon, c'est si beau...

Bises, 

Yvno

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