Ce qui est très beau quand
tu dis ces poèmes de Baudelaire, c'est que tu nous les donne à lire.
Dans ce noir, chaque mot se
détache de ta voix pour s'inscrire sous nos paupières, non pas comme une image
ou comme une représentation du mot mais comme le mot lui-même. Vraiment je le
voyais s'écrire, j'entendais l'orthographe, un mot d'abord, puis une phrase,
j'entendais la syntaxe, chaque virgule, puis le poème entier ; et alors la
poésie venait de ce que je pouvais décider moi de ce qui cachait derrière
chaque mot, intimement.
Comme lorsque je suis
lectrice, oui, c'est exactement cela, je ne lisais pas et pourtant j'éprouvais
le processus de lecture.
Et pour tes spectacles,
c'est peut-être la même chose, sauf que cette fois, ce ne sont pas les mots qui
nous sont transmis, mais les corps et les images, à partir desquels nous
inventons les mots, la phrase ; un poème.
Peut-être celui que nous
venons d'entendre...
Je suis très heureuse de
vous rejoindre ce soir. A tout à l'heure. D
Labels: correspondance zelda
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