N ager dans la fiction
Caroline Guiela Nguyen
Bonjour,
Je vous ai vu, je crois,
hier, à mon spectacle Elle Brûle.
Et, voilà, si vous avez du
temps, j'aurais aimé savoir ce que vous en avez pensé...
À bientôt, peut-être
— Moi aussi, j'aimerais
bien savoir ce que j'en pense ! Je me disais hier que j'allais aller à votre
rencontre avec le public après le spectacle du 3 décembre... J'ai écrit ça,
mais ça ne va pas vous dire — ni à moi — grand chose...
— Ah, oui...
Je l'avais lu.
Je me doutais qu'il
s'agissait de nous, mais, vu la date, cela ne me paraissait pas possible
— Je pense, ce qui m'éloigne,
me rend « étranger » ce travail que pourtant j'admire (et les
acteurs, etc.), c'est la fiction. Je ne lis jamais de romans (ça me tombe des
mains) et les films m'ennuient la plupart du temps. Alors, je me dis comme hier
: ils en ont de la chance de se passionner pour des choses pareilles... Moi, je
ne m'intéresse vraiment pas à grand-chose, vous savez, la poésie et puis c'est
tout... (Ça réduit l'ambition !) Mais vous avez compris que je suis content
d'avoir été là hier car j'étais fasciné par ce que je n'aurais jamais l'idée de
faire et que pourtant je reconnaissais comme du théâtre... (ça m'ouvrait — mais
je ne peux pas trop en dire...)
— Merci pour votre mot !
Mais oui, la fiction !
C'est comme une peau pour moi ! c'est vital. Je ne saurais pas penser autrement
que par l'histoire... Et, la poésie, c'est peut aussi être une histoire qu'on
se raconte sur une chose abstraite ou invisible.
Si vous êtes là le 3, on
pourra échanger...
Je pars à La Colline.
Merci d'être venu hier, en
tout cas !
Labels: correspondance
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