M an et magnétisme
Nous n’étions pas backstage,
mais sur la scène parmi les
artistes encore en costumes qui nous attendaient. C’était les artistes de la
revue. Tout le monde avait été ébloui. C’était un plaisir de les féliciter un à
un, ces enfants, et d’admirer les détails des costumes, des maquillages, des
perruques… Et puis l’enfant ordonnateur de cette splendeur allait apparaître,
on l’attendait. En l’attendant, l’amie m’avait dit : « Tu te rends
compte que j’ai failli me marier avec lui ? C’est pour lui que j’ai quitté
L. et c’est ce qui a fait que L. a écrit cette chanson : I’m Your Man. » Je lui répondais : « Toi, il faudra
que tu me racontes tout ça ! » Puis celui qui se faisait maintenant
appeler d’un autre prénom qui ne plaisait pas à l'amie était
apparu et l’amie était allé le saluer, visiblement émue. Je la voyais de dos et
je voyais son visage à lui, penché vers elle. Lui avait l’aspect d’Elephant Man, tout refait, ou aussi d’un personnage d'Enki Bilal, un peu, science-fiction
archaïque, tout projeté, mais avec un très, très, très pur cœur d’enfant, comme le
spectacle qu’il avait offert à Paris le prouvait. Je rattrapais
l’amie et je lui dis : « Tu es émue, Dominique… » Elle me
montrait ses lunettes, la buée sur ses verres : oui.
Labels: paris
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