N ada, ni los jardines que los ojos reflejan
J’écoutais Jean-Louis
Martinelli à la radio. C’était triste et affligeant… Il fallait toute
l’alacrité de Laurent Goumarre pour supporter cette triste image de l’humanité.
« J’ai cette espèce de facilité à voir le côté terrible des choses », dit
Angélica Liddell et, ce soir-là… Enfin, il partait… après nous avoir tant ennuyé
pendant tant d’années (et après avoir essayé de s’accrocher comme un vieux
dégoûtant). Je ne connais pas Jean-Louis Martinelli, sans doute a-t-il, lui
aussi, ses moments de bonté — et les aura-t-il encore… Et puis c’était la
générale de François Chaignaud — un peu décalée, c’est pour ça que j’écoutais
la radio — au couvent des Récollets et, immédiatement, vous êtes projetés dans
le vrai monde, dans la vraie vie, dans l’art et l’offrande les plus absolus.
C’est, simplement, le plus beau spectacle du monde — que vous pouvez toucher
avec la main ! Quelle splendeur insensée ! Qu’est-ce que vous voulez
que je vous dise ? Matériellement, ça se joue 19 fois, mais sur 5 jours,
pour 50 personnes chaque fois. La différence entre un spectacle qui n’est rien
et un spectacle qui est tout est
inexplicable, surnaturelle. De l’ordre de la magie. Les fastidieux tâcherons
dépressifs qui occupent l’espace politique… et — le miracle —, si rare, et
pourtant qui occupe, aussi, le monde entier. L’entièreté du monde entier tandis
que le monde entier est entièrement pollué. C’est cet ensemble qui sidère, la
misère et la grâce, la haine et la grâce. Choisissez la grâce ! Si fier
d’être le contemporain de François Chaignaud et si peu (fier) de l’avoir été de
Jean-Louis Martinelli. Lumières, Philippe Gladieux, costumes, Romain Brau. Dumy Moyi.
Labels: paris
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