Saturday, January 25, 2014


Bonjour Valentine, 

Voici un texte pour le dossier de presse. Bien sûr, vous pouvez remettre aussi celui de la brochure. Vous pouvez reprendre aussi le poème de Fernando Pessoa (ci-dessous). Je me retiens d'indiquer une partie de la distribution puisque je n'ai pas tout le monde sauf si vous me dites que c'est important d'indiquer qq noms et sauf, à la lumière, Philippe Gladieux et, au son, Benoît Pelé, vraies « stars » du spectacle (que j'imagine d'abord comme un son et lumière), même s'il va y avoir — je l'aimerais — probablement beaucoup de monde au final et des gens merveilleux (comptez sur moi !) C'est un spectacle sur le lieu, sur les Bouffes, sur le quartier aussi j'aimerais, quartier où j'habite (je suis à 5 mn) ; ce sera le poème du lieu (tel que je le ressens).

Hier, je suis intervenu dans une entreprise de Com', Babel (ils ont même fait une interview-portrait). Il s'agissait de rencontrer ceux qui le voulaient dans la boîte et de leur exposer mon travail. J'ai montré la vidéo d'Un petit peu de Zelda et j'ai parlé, c'était très agréable. L'organisatrice qui m'invitait se propose d'acheter des places pour l'entreprise (elle me dit : « La dernière fois, nous sommes allés à la Comédie Française, nous étions 80 »). C'est peut-être une idée (pour le remplissage), aller voir les gens sur leur lieu de travail et les appâter. Pour moi, ce n'est pas du tout inintéressant car ça me sort de mon milieu... 

Sinon il faudrait faire beaucoup d'avant-papiers, même si Olivier me dit que c'est malheureusement une pratique qui se perd. Je suis prêt à tout avec enthousiasme ! (même aux télés, si on en trouve !) sauf pour les choses inutiles (comme cette longue émission sympathique sur Radio Nova où vous m'aviez envoyé, mais qui n'est sortie que le soir même de la dernière d'Un petit peu de Zelda : fatiguant car totalement inutile).

Les photos, on peut piocher partout, dans la première version de 1er avril (Bruxelles), dans la version de septembre, et dans Zelda, par ex. S'il vous en manque, je vous en renvoie...

Faites attention de conserver les italiques de ce texte que je vous envoie (en pièce jointe).

Merci, à bientôt,

Yves-Noël 



« Je ne sais combien d’âmes j’ai.
J’en ai changé à chaque instant.
Je me sens continuellement étranger à moi-même.
Je ne me suis jamais vu, jamais trouvé.
En étant plusieurs, je n’ai qu’une âme.
Celui qui a une âme n’a point de calme.
Celui qui voit n’est que ce qu’il voit.
Celui qui sent n’est pas celui qui est.

Attentif à ce que je suis et vois,
Je deviens eux et pas moi.
Chacun de mes rêves ou désirs
Est à celui qui naît et pas à moi.
Je suis mon propre paysage,
J’assiste à mon propre passage,
Divers, mobile, seul,
Je ne sais pas sentir que je suis là où je suis.

Ainsi, étranger à moi-même, je lis
Mon être, comme les pages d’un livre.
Je ne prévois point la suite,
J’oublie le passé.
Je note sur la marge des pages lues
Ce que j’ai cru sentir.
Je relis et je me dis: « Est-ce moi ? »
Dieu le sait, car il l’a écrit. » (Fernando Pessoa)

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