Bonjour Valentine,
Voici un texte pour le
dossier de presse. Bien sûr, vous pouvez remettre aussi celui de la brochure.
Vous pouvez reprendre aussi le poème de Fernando Pessoa (ci-dessous). Je me
retiens d'indiquer une partie de la distribution puisque je n'ai pas tout le
monde sauf si vous me dites que c'est important d'indiquer qq noms et sauf, à
la lumière, Philippe Gladieux et, au son, Benoît Pelé, vraies
« stars » du spectacle (que j'imagine d'abord comme un son et
lumière), même s'il va y avoir — je l'aimerais — probablement beaucoup de monde
au final et des gens merveilleux (comptez sur moi !) C'est un spectacle sur le
lieu, sur les Bouffes, sur le quartier aussi j'aimerais, quartier où j'habite
(je suis à 5 mn) ; ce sera le poème du lieu (tel que je le ressens).
Hier, je suis intervenu
dans une entreprise de Com', Babel (ils ont même fait une interview-portrait). Il s'agissait de rencontrer ceux qui le voulaient
dans la boîte et de leur exposer mon travail. J'ai montré la vidéo d'Un
petit peu de Zelda et j'ai parlé,
c'était très agréable. L'organisatrice qui m'invitait se propose d'acheter des
places pour l'entreprise (elle me dit : « La dernière fois, nous sommes
allés à la Comédie Française, nous étions 80 »). C'est peut-être une idée
(pour le remplissage), aller voir les gens sur leur lieu de travail et les
appâter. Pour moi, ce n'est pas du tout inintéressant car ça me sort de mon
milieu...
Sinon il faudrait faire
beaucoup d'avant-papiers, même si Olivier me dit que c'est malheureusement une
pratique qui se perd. Je suis prêt à tout avec enthousiasme ! (même aux
télés, si on en trouve !) sauf pour les choses inutiles (comme cette longue
émission sympathique sur Radio Nova où vous m'aviez envoyé, mais qui n'est
sortie que le soir même de la
dernière d'Un petit peu de Zelda :
fatiguant car totalement inutile).
Les photos, on peut piocher
partout, dans la première version de 1er avril (Bruxelles), dans la version de septembre, et dans Zelda, par ex. S'il vous en manque, je vous en renvoie...
Faites attention de
conserver les italiques de ce texte que je vous envoie (en pièce jointe).
Merci, à bientôt,
Yves-Noël
« Je ne
sais combien d’âmes j’ai.
J’en ai
changé à chaque instant.
Je me sens
continuellement étranger à moi-même.
Je ne me suis
jamais vu, jamais trouvé.
En étant
plusieurs, je n’ai qu’une âme.
Celui qui a
une âme n’a point de calme.
Celui qui
voit n’est que ce qu’il voit.
Celui qui
sent n’est pas celui qui est.
Attentif à ce
que je suis et vois,
Je deviens
eux et pas moi.
Chacun de mes
rêves ou désirs
Est à celui
qui naît et pas à moi.
Je suis mon
propre paysage,
J’assiste à
mon propre passage,
Divers,
mobile, seul,
Je ne sais
pas sentir que je suis là où je suis.
Ainsi,
étranger à moi-même, je lis
Mon être,
comme les pages d’un livre.
Je ne prévois
point la suite,
J’oublie le
passé.
Je note sur
la marge des pages lues
Ce que j’ai
cru sentir.
Je relis et
je me dis: « Est-ce moi ? »
Dieu le sait,
car il l’a écrit. » (Fernando Pessoa)
Labels: bouffes, correspondance
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