Tuesday, January 14, 2014

P as la littérature


Ça fait 6 mois que je mange tout seul chez moi et Bel-Ami me propose que nous dinions ensemble demain avant d'aller au théâtre. Je ne sais que répondre. Au cours de danse, tout à l'heure, j'ai fui un peu avant la fin, juste avant que je disparaisse, une fille m'a dit : « Toi, tu as les abdos pour... » C'était tellement incongru, que qq'un m'adresse la parole et en plus une fille et pour me parler d'abdos que je n'ai pas que je n'ai pas réagi, je n'ai pas dévié mon mouvement, je suis sorti. Peut-être s'adressait-elle à un ou une autre que moi. Pourquoi ai-je eu cette sensation de passer à côté d'une rencontre ? A Bel-Ami qui m'écrit : « Tu veux que l'on mange ensemble avant ? Tu es tjrs au régime ? » et à qui je réponds : « Oui, régime, c'est triste... » et qui ne comprend pas (je voulais dire non), qui me répond : « Ok cool tu veux manger chez moi chez toi ou dehors ? J'ai des épinards jpeux te trouver un poisson (je sais que tu apprécies) dis-moi », je réponds aussi : « Je te dis demain, ça va ? » Procrastination. « Jamais, dans aucun cas, ne faire de cuisine pour soi seul. C’est-à-dire, c’est la voie physique, concrète de l’acceptation de la solitude. Je pense que c’est ça le chemin du… qui mène à l’installation définitive du désespoir. De faire pour soi des pommes de terre sautées ou une omelette vietnamienne, c’est littéralement inconcevable. La nourriture est faite vraiment pour tout le monde. Vous savez, comme la vie. Elle est vraiment faite pour tous. Pas la littérature. » (Marguerite Duras.)

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