L a Louve
Je soutiens la candidature au festival Impatience de la Compagnie Louve de mon amie Christine Armanger pour le spectacle Pourpre que j’ai beaucoup aimé (et qui me reste en mémoire, qui plus est !) J’ai rencontré Christine lors d’un stage que j’ai donné à Pontempeyrat — le célèbre stage reconduit d’une année à l’autre, « Jouer Dieu » — et la surprise de son spectacle si fin, si… vous savez… pas une chose de trop, ce qui est le plus dur, la ligne sans accro, sans écart, « pas un mot plus haut que l’autre », disait Marguerite Duras quand elle parlait de littérature et c’est exactement ce que j’ai ressenti. Rien de scabreux et le désir pur, l’érotisme net. Rien de « fantasme » (ou alors un rien), la chair. Le réel. Dieu et son jardin magique. La possibilité. D’être heureux, d’être amoureux, d’être hétéro (j’écris ces lignes à l’heure où l’amour semble une souffrance même jusqu’au sommet de l’Etat…) Bref, s’il ne tenait qu’à moi, Pourpre aurait pignon sur rue, Christine Armanger a beaucoup, beaucoup de talent et une grande générosité, ce qui est sans doute la même chose... « Qu’est-ce que c’est que le talent ? disait la chanteuse Barbara, est-ce que ce n’est pas entrer en scène et sourire ? » Oui, elle l'a !
Yves-Noël Genod
Labels: correspondance
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