L a Terre promise du spectacle
Il reste 3 jours pour aller
voir le Zerep au Rond-Point et c’est hautement conseillé : c’est sidérant.
Comptez pas sur moi pour vous dire de quoi il est question : je n’en ai
aucune idée : j’étais comme au spectacle. J’avais la banane — allusion fine à l’une ou l’autre
des scènes mythiques — toute la soirée, j’avais les yeux éberlués, j’aurais
voulu que ça ne s’arrête jamais, j’aurais voulu que ça ne commence ni que ça ne
finisse ; d’ailleurs, c’était le cas : on est en plein dedans sans
début ni fin. D’ailleurs, j’y retourne samedi. Que faire d’autre qu’y retourner
? D’ailleurs, dans les compliments après le spectacle — pas difficiles à
formuler —, j’en revenais toujours, au bout du compte, à cette formule d'espéranto : « Vous ne vous êtes pas foutus de notre
gueule ! » Jamais je n’ai vu cette salle si « habitée », on
est comme chez eux : ils la remplissent avec un ajustement haute couture
(il faut dire qu’une petite, à l’entrée, m’avait bien placé : I1). On se
croit en voyage. On n’est plus à Paris. On y est, mais comme en voyage. Paris
voyage. Paris-vaisseau. Et avec ça : l’idéal : on ne sait pas où ça
va : une vraie chorale de fantômes affamés. C’est le théâtre comme art plastique. C’est somptueux, un tableau de maître. C’est The
Wolf of Wall Street du théâtre ;
bref, un chef-d’œuvre. (Rapidement dit.) Un chef-d’œuvre actuel. (Plus
précisément exprimé.) C’est si rare. Ce qui est rare est rare : je ne saurais
pas et ne voudrais pas en dire plus. Cadeau inouï d’une soirée-amour !
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