Friday, February 28, 2014

L e Choc Chic


Bonjour Yves-Noël,
J’ai envie de vous écrire ce mail d’abord pour vous dire mon admiration. Il y a des rencontres importantes dans la vie. Je me souviens parfaitement du jour où je vous ai entendu dans l’Atelier intérieur – magnifique territoire de rêve, de calme, d’imaginaire. Puis il y a eu le choc Chic by accident à la Ménagerie de verre. Depuis, il y a eu : Zelda, inoubliable et ce stage à Vitry où vous m’avez semblé si proche compagnon. Bientôt, il y aura les Bouffes.
Je lis quotidiennement votre Blog, autre sublime territoire de rêves et de vie, de vie et de rêves.
Vous savez comme personne mettre de la poésie sur scène. Vous m’avez appris à regarder les acteurs, à contempler les corps, à écouter les sens à et oublier le sens. Ne restent dans vos spectacles que l’insaisissable que nous emporterons dans nos tombes.
J’ai 35 ans, une vie parfois un peu étriquée, et l’art pour chercher l’infini, capter le réel, regarder la beauté dans les yeux. Quelques créateurs qui me portent : Warlikowski, Liddell, Guibert, Toussaint, Mauvignier, Lynch, Boltanski, Calle.
Voilà ma requête. Je suis un grand et passionné lecteur. Et grâce à vous (votre première note sur Le Dispariteur), je viens de passer 3 jours magnifiques avec Christine Angot (Rendez-vous). J’ai aussi lu et beaucoup aimé Musset, Fleurs de tempête ou la biographie de Saint Laurent. Je sais que vous êtes en grand lecteur et je me délecte souvent de vos citations dont, je le sais aussi pour l’avoir déjà demandé, vous ne voulez pas révéler l’auteur. Pourriez-vous cependant me conseiller quelques livres qui vous tiennent à cœur ? Votre liste à lire indispensable ? Où ce que vous conseiller à vos stagiaires, à vos amis, à vos amants ?
Je vous remercie d’avance et attends avec beaucoup d’excitation le 1er avril…
N.






C'est gentil ! Vous êtes sur Facebook ? J'ai cherché votre image où il y a plusieurs Nicolas Fourneyron, mais sans doute pas vous. On se connait, on s'est parlé ? Je lis très, très peu malheureusement, c'est pour ça que vous trouvez si peu d'indication de lecture sur mon blog, mais, ce matin, je voulais réouvrir Peter Handke, Hier en chemin (et au lieu de ça, voyez, je réponds au courrier) et je viens de relire avec une joie qui m'a fait mal Paulina 1880 de Pierre Jean Jouve ; s'il y a un roman presque réel pour moi, c'est bien celui-là... Dans les librairies, je n'achète plus de livres depuis la pauvreté, mais j'ai feuilleté hier L'Eveil du Printemps de Frank Wedekind, cette pièce sublime que m'a révélé Nicolas Maury, je relisais pour le réentendre, lui... Je suis... je suis ? Ah, je me suis arrêté pour répondre à un message et je ne sais plus ce que je voulais dire... Je suis. Ça suffit. Ah, si ! Je suis ravi que vous ayez passé un bon moment avec Christine Angot, moi, je la déteste depuis Rendez-vous justement (mais mon ami de l'époque l'avait beaucoup aimé, lui). Je la trouve sinistre, cette fille... Quelle chance vous avez d'avoir le temps de lire et de voir des spectacles !
Au plaisir, 


Yves-Noël

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