J’ai vu un film
extraordinaire hier soir. Ça a été présenté dans l’une des semble-t-il excellentes
soirées intitulées Le Septième Continent dont l’un des organisateurs est
l’absolu Brice Michelini, enfin, en tout cas, je viens de le rencontrer… — qui présentent,
m’a-t-il dit, tous les mois, des films à la première condition qu’ils soient encore
sans distributeur. Ce film s’intitule Mes Souliers Rouges et il est, pour moi, inoubliable (il ne m’a pas
oublié, en tout cas !) Comment parler d’une chose extraordinaire ? On
ne peut pas. C’est extraordinaire quand on ne sait pas comment c’est fait, le result. « Emporté », c’est le mot et puis,
évidemment, puisque le mot existe donnons-le ! « bouleversé ». Ça
nous a tellement plu, à Louis et à moi, qu’on s’est demandé si c’était parce qu’on
connaissait Sara — Sara Rastegar —, mais non, ce n’est sans doute pas ça parce que,
maintenant, on connaît son père, sa mère, on connaît toute la famille, sa sœur,
ses tantes, etc., on connaît tout le monde comme en vrai. Donc ce n’est pas de
la connaître, elle. J’étais absolument fier, simplement, que cette fille ait
participé à un stage que j’ai donné (à Pontempeyrat, le prochain en septembre, d’ailleurs).
Alors, c’est sûr que c’est un documentaire, mais avec une telle énergie dedans,
une énergie de fiction — la vie comme fiction —, une énergie de chef-d’œuvre (c’est-à-dire
que tous les chef-d’œuvres sont des documentaires). Voilà, j’ai réussi à ne pas
vous en parler du tout. C’est pas la peine. Vous êtes vivants ? Ça suffit.
Tenez-vous vivants. Le film va maintenant au Mexique, puis ici ou là. Si vous êtes
corse, vous pourrez le voir à la télé, Fr3 Corse l’a acheté. Etc. Et puis, dans
la grande salle de cette soirée chic (cocktail en terrasse), on peut supposer
qu’il y avait peut-être un distributeur « emporté » ou « bouleversé »…
c’est pour vous, moi, je l’ai vu…
Yves-Noël,
merci infiniment pour ton
retour sur le film, c'est si beau, ça m'a vraiment émue de le lire et aussi de
te voir mardi soir. J'aurais aimé qu'on parle plus longuement et avec Louis
aussi, il y avait tant de monde. J'étais très heureuse, je suis très heureuse
que le film vive par d'autres yeux maintenant et circule en divers endroits de
la mémoire et de l'intime. C'est la plus belle chose au monde, ce lien-là.
J'étais très heureuse que tu sois là et aussi parce que vraiment, vraiment, je
suis très fière d'avoir fait ce stage d'une générosité rare avec toi. Au point
où, comme tu le sais, ça m'inspire encore pour le film que je suis en train
d'écrire. Il faut qu'on en parle, peut-être pourrai-je venir durant un stage
pour vous filmer. J'espère qu'on se voit vite, plus calmement. Je pars au
Mexique en fin de semaine prochaine. Milles baisers*** s.
Labels: paris
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