N ote aux acteurs (4) (citations de Franz Kafka)
« Il y a
un but, mais pas de chemin. Ce que nous nommons chemin est hésitation. »
« En
réponse à cette question pressante: N'y a-t-il vraiment rien qui soit immobile ?
Zénon dit : Si ! la flèche en plein vol est immobile. »
« Le
besoin de métaphysique n’est que le besoin de la mort. »
« Extérieurement
nous allons paisiblement côte à côte, mais pendant ce temps-là l'air qui nous
sépare est sillonné d'éclairs comme si quelqu'un le fendait continuellement à
coup de sabre. » (Extrait d'une lettre à Felice.)
« On a
tort de sourire du héros qui gît en scène, blessé à mort, et qui chante un air,
au théâtre. Nous passons des années à chanter en gisant. »
« Croire au
progrès ne signifie pas qu’un progrès ait déjà eu lieu. »
« Les questions
qui ne se donnent pas de réponse elles-mêmes en naissant n'obtiennent jamais de
réponse. »
« La vie est
une perpétuelle distraction qui ne vous laisse même pas prendre conscience de
ce dont elle distrait. »
« L'art vole
autour de la vérité, mais avec la volonté bien arrêtée de ne pas se
brûler. »
« On peut
facilement tirer tant de livres de la vie et l'on peut tirer si peu, si peu des
livres. »
« Le Messie ne
viendra que lorsqu'il ne sera plus nécessaire, il ne viendra qu'un jour après
son arrivée, il ne viendra pas au dernier, mais au tout dernier jour. »
«
Théoriquement, il existe une possibilité de bonheur parfait : croire à ce qu’il
y a d’indestructible en soi et ne pas s’efforcer de l’atteindre. »
« La croissance
de l'homme ne s'effectue pas de bas en haut, mais de l'intérieur vers
l'extérieur. »
« Les chaînes
de l'humanité torturée sont en papiers de ministères. »
« La
littérature : un coup de hache dans la mer gelée qui est en nous. »
« On ne devrait
lire que les livres qui nous piquent et nous mordent. Si le livre que nous
lisons ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire
? »
« L'art est,
comme la prière, une main tendue dans l'obscurité, qui veut saisir une part de
grâce pour se muer en une main qui donne.
»
Et puis
celle-ci, mais qui n’est pas de Kafka (quoique il faudrait vérifier) :
« Il est trop tard
pour avoir peur. »
Labels: bouffes
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