J ournée claire de solitude
« Eh bien, oui, ce
matin, j'ai trouvé la paix ! » — il n'y avait pas de doute maintenant
et je pouvais l'écrire. J'entendais les cris d'enfants — mais de loin, amortis
par l'air. J'entendais les oiseaux — divers, proche et loin, des histoires.
J'entendais les rumeurs de la ville, quelques tondeuses peut-être et les voix
étrangères... J'étais à l'air,
j'étais dans le jardin, je lisais un livre... Et je m'interrompais pour
l'écrire.
Il faisait un peu frais
dans le jardin extraordinaire.
La couleur était comme en
rêve, tout éclairée, tout ensoleillée, mais comme en rêve. N'avons-nous pas des
rêves ? Les oiseaux et le parc des oiseaux...
J'avais envie de rester à
Paris, en vacances, de donner à manger aux pigeons, d'entendre les voix
étrangères... J'avais envie de me fondre dans le paysage de Paris, le paysage végétal. « Mademoiselle, s'il vous plaît, ne donnez pas à
manger aux pigeons (...) car la nourriture que vous leur donnez n'est pas une
nourriture adaptée » ; celle-ci, rabrouée, ne serait pas mon âme sœur...
Dans le livre que je lisais,
il y avait un titre qui me plaisait : Ils sont tous à la recherche de la
bonne humeur — et je voyais l'allée
se profiler très loin comme dans un tableau de Félix Vallotton... J'avais
changé de place pour une place plus ensoleillée. Il y avait de la blancheur
dans l'allée de Félix Vallotton. Félix Vallotton avait épousé une jeune
veuve qui avait 3 enfants, l'ancien mari s'était suicidé. J'étais libre, c'est
ce que je ressentais. J'étais libre et j'allais rester à flotter, près de la
plage, près de la mer, près de l'allée de la blancheur...
Labels: paris
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