P ar une finesse et la fragilité du dispositif humain
Aniol
Busquets Julià
Bonjour Yves,
je suis passé vous voir ce dernier dimanche aux Bouffes du Nord. Premier
contact avec ton art (je suis étranger). Grande découverte, franchement touché
par une finesse et la fragilité du dispositif humain. Merci pour le travail
vocal, musical, sonore. Un vrai régal, quoi !
Au plaisir de
te croiser et faire connaissance.
Hasta la
vista !!!
Oh, c'est
gentil de me le dire ! Oui, j'espère qu'on se croise... Repasse aux Bouffes, si
tu peux, au moins au bar après (ouvert maintenant)
Charlotte
Kaminski
Bonsoir
Yves-Noël,
Je suis venue
voir 1er Avril hier avec une amie, je reviens le 8 avril, j'essaierai de vous
saluer pour me présenter et que vous mettiez un visage sur mon nom et ces
petites correspondances. Ce message juste pour vous dire que j'ai trouvé votre
spectacle magnifique. En rentrant chez moi, j'ai recherché dans des magazines
d'art (Artpress) que j'avais, un article sur une plasticienne Audrey Martin
(article que j’ai retrouvé) et je me disais que ce que j'avais lu (un souvenir)
me faisait vraiment pensé à votre travail. Je cite (parce que je trouve que ça
décrit à merveille ce que vous faîtes du spectacle vivant) Anaël Pigeat
(critique d'art contemporain) : « A partir d'explorations de zones
oubliées ou abandonnées, (Audrey Martin) fait apparaître des images qu'elle
s'applique à déconstruire aussitôt, jusqu'à épuisement ou tarissement de ses
pièces. Mais une ambiguïté anime son travail entre violence et douceur, entre
vie et mort, entre disparition et apparition. Les œuvres d'(Audrey Martin)
véhiculent souvent une si grande fragilité que l’on a souvent l’impression
qu’elles vont s’évanouir sous nos yeux. Et pourtant dans leur immatérialité
parfois, dans les hors-champs qu’elles dessinent, chacune d’entre elles se
déploie lorsqu’on s’attarde un moment, et révèle d’infinies variations de sens
et de présences. (Audrey
Martin) emprunte toujours des
chemins de traverse et s’aventure vers des lieux oubliés et négligés qu’(elle)
magnifie d’un geste, avec une extrême économie de moyens. » Voilà, je n’ai pas
assez de style pour écrire cela sur votre travail et je trouve aussi,
simplement, que cette description correspond complètement à ce que j’ai vu de
votre travail hier soir.
Bonne chance
pour ce soir et les dates suivantes.
Au 8 avril.
Charlotte
Ah, oui, !
C'est très gentil d'avoir trouvé ces lignes magnifiques... Je ne connais pas
Audrey Martin, mais ça donne envie et je suis heureux que vous ayez pu
ressentir 1er avril dans ce sens très subtil... Merci ! A bientôt, donc !
Mickaël Phelippeau
Yves-Noël,
Un grand merci pour
avant-hier soir ! Comment s'est passé hier soir ?
J'ai été ému par la
représentation du 1er avril !
Je suis sensible à ton
rapport au temps, cela me cause.
Je suis allé salué Perle et
Ana que j'ai trouvées magnifiques.
J'ai eu un goût du
Dispariteur ! Il y a une humeur identique.
Les lumières sont
magnifiques.
Les interprètes chanteurs
sont également très beaux.
Bref je voulais te re-dire
merci
T'embrasse
Micha
Merci !
Hier, ça a été sauf la fin
qu'on a loupée. C'est très difficile, ce spectacle à garder sur le fil, qu'il
ne se dérègle pas (et il peut se dérégler n'importe où), aussi sans doute parce
qu'il est frais. Ça me fait penser à ces choses, en science, tellement petites
que le regard de l'observateur les change... On a des salles trop pleines
aussi, on perd beaucoup de gens dans les balcons, on a du mal à les
atteindre... Bon, encore une comme ça et on se retrouve entre intimes (à partir
du 5, ça chute grave...) Voilà, tu sais tout. Je t'embrasse et suis vraiment
touché de t'avoir ému, très cher Micha,
Yvno
Nathalie Bensard
Je ne savais pas que tu
t'appelais YNG! Personnage chinois entre le Yin et le Yang! le parfait
équilibre! BRAVO.
Ah, c'est joli ! Merci
Nathalie ! j'avais jamais remarqué, mais voilà qui va orienter ma vie YIN YANG
YNG. Parfait !
Désirée Olmi
Merci Yves-Noël de m’avoir
invitée, j'y étais ce soir, j’aurais aimé rester encore plus longtemps dans
cette cathédrale incandescente où le temps est en suspens… vraiment captivant,
j'aurais aimé vous le dire de vive voix mais comme je n’étais pas la seule
c'était difficile... mais j'ai eu le plaisir de parler avec votre papa, homme
charmant qui m'a raconté toute l'histoire du bout de bois des moines transporté
dans le tgv... et merci aussi de m'avoir remémoré Cioran... A bientôt,
j'espère... et merci aussi de m'avoir fait rencontrer Eszter
Ah, si vous avez eu mon
père, vous avez eu le meilleur ! Merci beaucoup, Désirée ! A bientôt
Philippe Nicaud
Bonsoir,
votre spectacle est
masculin féminin, l'âme humaine oscille entre ces deux pôles, c'est très beau !
Ah, merci ! Quelqu'un vient
justement de me faire remarquer que mes initiales rappelaient les lettres du
YIN et du YANG...
Hubert Attal
Monsieur,
Je sors de votre spectacle
(les invitations n'ont pas marché avec le théâtre mais ce n'est grave en rien).
Quoiqu'il en soit cette
histoire de l'existence comme poisson d'avril placé dans le dos de l'Etre vaut
la peine d'être vue ! Merci à vous !
Oh, merci ! Très belle
formule ! Désolé pour le pataquès des invitations... J'espère au moins que vous
avez pu accéder au tarif préférentiel à 12. Si ce n'était pas le cas, j'en
parlerais au théâtre...
Moni Grego
MAGIQUE, TROUBLANT, DRÔLE,
EFFRAYANT, RENVERSANT, BEAU COMME TOUT... COUREZ VOIR CE TRAVAIL EXCEPTIONNEL,
TRÈS CONSTRUIT ET POURTANT TRÈS SIMPLE, TRÈS HUMAIN ET DIVIN !!!
Il y a la vie et il y a
vous, votre travail avec le théâtre.
Il y a la vie parfois
invivable malgré toute la beauté des astres, des planètes.
Chaque jour nous surprend
dans une humeur variable, parfois désespérée,
Et puis il y a vous, votre
travail avec le théâtre
Comme il y a eu Godard ou
Cassavetes avec le cinéma.
Comme Pina, Kantor, Wilson,
Régy, Guyotat, et cette certitude que, quelque part, dans le chaos du monde, ce
chaos subi, partagé, esquintant… comme nous, ils respirent, ils résistent, ils
voient, ils agissent capitaines courageux.
Ils œuvrent dans ce navire
qui prend l’eau…
J’ai respiré le même air
que Duras, Beckett, Cioran, Genet, joué sur les mêmes scènes, et ces vivants
éphémères, leurs actions dans la vie furent comme un cadeau, une base, une
basse continue qui tient cette musique sans laquelle le monde serait, oui, une
erreur totale. Vous conjuguez responsabilité et accomplissement comme personne.
Vous existez si joliment, vous, dans la vie, vous, votre travail avec le théâtre,
et c’est comme un cadeau que vous faites à nos jours présents à nos nuits à
venir. Sachant votre pensée en marche, votre sensibilité en jeu, là, juste à
côté, invisibles et vivantes, face à cette même tuante et magnifique époque,
nous dormons apaisés dans votre rêve. Homme de miel et de fiel, votre douceur
est infinie, votre sens du poison, régénérant. Vous me donnez de la force, vous
me gardez en envie de continuer, vous rendez mes pas plus légers et ma capacité
à embrasser le monde tellement plus grande. Depuis que je vous sais présent,
vivant, je ressens votre geste théâtral, votre existence, comme une déclaration
d’amour que vous faites secrètement et aussi publiquement, aux vivants, vous
réalisez un miracle de correspondances que seul votre art peut créer, crée,
exceptionnellement humain et divin. Vous êtes là, je suis là, votre public est
là, proche, vous attendant à tous les tournants de l’avenir, Vous si cher Yng,
in et ex machina… Je serai là ce soir pour la 3° fois, j’aurais pu voir chaque
fois sans aucune lassitude tant la rareté de ce que vous percevez, captez, célébrez, massacrez est essentielle
pour moi. « Aimons-nous vivants n’attendons pas que la mort nous donne du
talent. »
Ça, c'est de la déclaration
! Mais, ce soir (le 3), on ne joue pas. On filme...
Labels: bouffes, correspondance
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