V acances dans la réalité
Aujourd’hui, j’ai lu ce
poème aux acteurs. Je l’ai lu et j’ai dit : voyez, le poète, il arrive en
quelques lignes à faire ce que nous voulons…
Femme au soleil
Il y a seulement que cette
chaleur, ce mouvement sont comme
La chaleur et le mouvement
d’une femme.
Ce n’est pas qu’il y ait la
moindre image dans l’air
Ni l’ébauche ni la fin d’une
forme :
C’est vide. Mais vêtue d’or
sans fil, une femme
Nous brûle des
attouchements de sa robe
Et d’une plénitude
désintéressée de l’être
Plus précise
pour ce qu’elle est —
Car elle est
désincarnée,
Apportant les
senteurs des champs de l’été
Confessant le
taciturne et pourtant indifférent,
L’invisiblement
clair, l’unique amour.
The Woman
in Sunshine
It is only
that this warmth and movement are like
The warmth
and movement of a woman.
It is not
that there is any image in the air
Nor the
beginning nor end of a form:
It is empty.
But a woman in threadless gold
Burns us with
brushings of her dress
And a
dissociated abundance of being,
More definite
for what she is—
Because she
is disembodied,
Bearing the
odors of the summer fields,
Confessing
the taciturn and yet indifferent,
Invisibly
clear, the only love.
Labels: bouffes
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