Tuesday, May 06, 2014

P our amuser Jérôme Gac


Je suis à poil ds l’appartement de l’Hôtel du Belvédère du Rayon Vert, fenêtre ouverte sur le balcon ouvert sur la mer et c’est vrai qu’il ne fait pas froid, il fait gris, nuageux, mais il ne fait pas froid. Aujourd’hui, je suis descendu des montagnes avec regret — mais un peu inquiet aussi : pas de nouvelles de Marc, Audrey et Mavena… Marc a dû perdre son téléphone. Je suis passé par Montpellier, j’ai bu un coup avec Bastien qui m’a aussi montré l’appartement de Kader. A part ça, j’ai trouvé la ville incroyablement vulgaire, je me suis dit qu’il fallait que j’écrive là-dessus, mais que ça prendrait du temps, trop de temps, et que je ne le ferai pas, pour expliquer cet épithète. Autant je suis en adoration devant Marseille, dedans Marseille, dessous Marseille, autant je trouve Montpellier VULGAIRE, oui, il faudrait ex-pli-ci-ter. C’est la ville de Georges Frêche, quoi, en un mot. En 2 mots : et celle de Jean-Paul Montanari (son copain). Figurez-vous que je l’ai croisé dans la rue, le Jean-Paul, j’ai eu le temps de faire un pas de côté en espérant qu’il ne m’ait pas vu. Moi, je l’ai vu : le notable. Effrayant. Faut le faire, quand même ! qq mn à Montpellier et tomber sur lui. J’ai acheté de la salade bling-bling aux halles et je suis sorti, j’ai pris l’autoroute de Barcelone et, après Perpignan, j’ai rejoint la côte jusqu’à Collioure puis Cerbère, cet hôtel à la frontière espagnole, drôle d’hôtel, un bâtiment sublime, classé, mais délabré, ils sont plus ou moins en travaux, mais des travaux dérisoires, je crois qu’il n’y a qu’un couple ds cet immense paquebot, sur tous les sites sur Internet, il est dit que l’hôtel est fermé sauf sur un où il y avait marqué : possibilité de logement en appartement pour la nuitée ou la semaine avec un numéro. Je crois que je suis le seul client. C’est assez cher, faut dire, pour ce que c’est : un taudis dans un ancien palace avec vue sur la mer usée. J’ai mis France Musique pour me sentir moins seul : Prokofiev. Et je laisse lentement la nuit tomber, ça ne s’accorde en rien avec la musique, mais mon état s’appelle la liberté. Je vais bien dormir sur ce balcon au-dessus de la mer, je dormais mal en montagne, je ne sais pas pourquoi, je rêvais beaucoup et je me réveillais à l’aube parce que c’est si beau les concerts des oiseaux ds les Cévennes à l’aube (à 6h), beau comme une palette de Thomas Lévy-Lasne, juste.

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