P assez votre chemin
J’ai vu un Misanthrope, j’avais très envie de le voir parce que je n’en
avais entendu que du bien. Eh bien, c’est l’un des plus mauvais spectacles que
j’ai vu de ma vie (avec un Richard II
ds La Cour d’honneur et un Nouveau Roman à La Colline). Il y aurait à dire, j’en ai noirci des pages de mon
carnet ! (pour supporter les heures). Pour aller
vite, je rappellerai cette phrase de Claude Monet : « Ne pas
peindre ce qu’on voit, puisqu’on ne voit rien, mais peindre ce qu’on ne voit
pas ». Il faut dire que le spectacle est réussi dans le sens qu’il réalise ses intentions : rien ne les contredit et le sens apparaît. L’aspect, c’est celui du beau travail et les comédiens — fiers de nature — et surtout à la
Comédie Française : auto-tamponneuses de la fierté —, n’en semblent
pas mécontents. Seulement, ce sont les intentions qui sont
mauvaises. Very bad intentions. Ici,
malheureusement, ce qui est peint, c’est le visible. Vous avez de l’argent,
vous jouez l’argent. Vous êtes névrosé, vous jouez la névrose. Vous jouez l’époque. L’effet
miroir, à la Comédie Française, est souvent stupéfiant : l'imbécillité de
chaque côté du mur imaginaire, cinéma, vent... Y avez-vous vu qqch de
profond et de clair et d’amoureux depuis la Bérénice de Klaus Michael Grüber ? « Car je cherche le vide, et le
noir, et le nu ! », c'est-à-dire le réel, clame Charles Baudelaire.
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