C’est exactement ça :
« Le talent c'est la politesse à l'égard de la matière, il consiste à
donner un chant à ce qui était muet. » C’est une phrase de Jean Genet, je
crois. On est dans une société très peu talentueuse (mais si peu !) où
pourtant encore la matière survit, brillante et phosphorescente, très menacée,
mais la menace aussi est très menacée car, comme le disait déjà Friedrich
Hölderlin, « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve. » Nous
nous emploierons à découvrir, au stage-film de Pontempeyrat, ce qui sauve.
Je cherche des Jedi les plus doués possible (capables de jouer les héros de
l’entreprise « divine »), mais qui ne soient pas trop des « solitaires »,
pour aller vite, car les autres n’existent pas — c’est connu — et c’est donc d’une
communauté dont il s’agit. Une troupe shakespearienne — ou congolaise — ou
humaine… sur ce bout de caillou qui tourne et nous transporte… Partout où il y a la
guerre, il y a la communauté et… il y a toujours la guerre, toujours la peste
comme chez Œdipe à Thèbes ou à Londres quand William Shakespeare se réfugie à
la campagne parce que les théâtres ont fermés… C’est toujours dans un champ
clos, à travers la cité, et les autres n’existent pas. Je cherche encore quelques garçons bankable (« certain
to bring profit and success »), des Christs et des Hercules...
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