P ersonne ne fera que la mort de qq’un
« L’idée du tout, dit Bergson, est aussi vide que l’idée de néant et le possible reste, pour lui, l’ombre du réel. Le dieu de Bergson est immense plutôt qu’infini ou encore il est un infini de qualité. Il est l’élément de la joie ou l’élément de l’amour ou sens où l’eau et le feu sont des éléments. Et, comme les êtres sensibles et les êtres humains, il est un rayonnement et non pas une essence. Il est un être singulier comme l’univers, un immense Ceci. Et Bergson a tenu jusqu’en théologie sa promesse d’une philosophie faite pour l’être actuel et qui ne s’applique qu’à lui. Si l’on entre, dit-il, dans la « computation de l’imaginaire », il faut avouer que l’ensemble eut pu être très supérieur à ce qu’il est. Personne ne fera que la mort de qq’un soit une composante du meilleur monde possible. Mais ce ne sont pas seulement les solutions de la théodicée classique qui sont fausses, ce sont ses problèmes qui n’ont pas de sens dans l’ordre où Bergson se place et qui est celui de la contingence radicale. Il ne s’agit pas ici du monde conçu et de dieux conçus, mais du monde existant et de dieux existants. Et ce qui, en nous, connaît cet ordre-là est au-dessous de nos opinions et de nos énoncés. »
(Jouer Dieu)
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